Ci dessous , vous trouverez différentes façons de démontrer le théorème de Céva ainsi que quelques applications évidentes
Le théorème de Céva :
a ,b et c étant trois points de , et , les droites , et sont concourantes si et seulement si
La première démonstration utilise le « théorème du chevron »
Soit un triangle, un point de et un point de , alors …. pour les mêmes raisons… par différence (chevron)
On utilise le fait que ces triangles ont le même hauteur.
Le théorème se démontre alors facilement :
En effet : , et ( chevron et rechevron et ..)
La loi des sinus permet aussi de démontrer le théorème de Céva :
Soit ABC un triangle et O le centre de son cercle circonscrit de rayon , D le point diamétralement opposé à B.
et donc
De même que et .
On en déduit
Le théorème se démontre alors ainsi:
Il suffit de considérer les trois triangles , et qui ont pour sommet .
, ,
ce qui donne:
..
soit .. en tenant compte maintenant de l’orientation des angles.
Puis comme et idem pour et le résultat s’ensuit.
Premières applications:
Soit ABC un triangle quelconque, les hauteurs issues de A, B et C sont concourantes .
En effet , , …
Et finalement, on trouve bien
Pour les médianes, leur concours est évident car
On remarquera cependant que le théorème du chevron énoncé plus haut permet de démontrer que les médianes partagent le triangle en six triangles de même aire, donc
et ce même théorème permet de conclure que .
Pour les bissectrices d’un triangle,on utilisera cette propriété très pratique, conséquence de la loi des sinus, à savoir qu’une bissectrice intérieure de l’angle d’un triangle divise le côté opposé proportionnellement aux longueurs des côtés adjacents.
et on obtient alors rapidement
Une autre façon de démontrer le théorème de Céva.
Notons , et les équations respectives des droites , et
La relation essentielle :
permet de démontrer directement le théorème, en effet :
Si les droites , et sont concourantes alors , comme de plus alors
soit (*)
Mais rappelons qu’en géométrie projective, si est une droite affine d’équation et soient a, b deux
points distincts du plan , on suppose que coupe (ab) en m, alors on a la
propriété suivante :
où est l’équation de { .
donc
d’après (*)
Le théorème de Céva se démontre aussi à l’aide du théorème de Ménélaüs, en effet: