Résumé:
On se donne
une forme linéaire non nulle et on considère l’hyperplan vectoriel défini par T. On pose (c’est un hyperplan projectif) et
L’application qui à et associe est bien définie. C’est une opération de sur X , simplement transitive, de sorte qu’elle fait de un espace affine sous .
Si , sont deux points de X, le vecteur est le vecteur de défini par , il est indépendant du choix des représentants des points.
Situation 1 (T=x+y+z)
Soit et ,
Soient deux points de , la formule définit une forme linéaire sur qui est une équation de
Pour dans , le vecteur de défini par la formule aura pour image dans le point d’intersection des deux droites définies par et .
Une formule fondamentale :.
On appelle droite affine la trace sur d’une droite projective distincte de . Une telle droite est l’image d’un plan vectoriel de E, distinct de . La droite vectorielle associée est l’intersection
et son image dans est l’unique point à l’infini de (appelé de D).
Situation 1 (T=x+y+z)
Soit et
donne l’équation de soit , et pour déterminer la direction ,comme :
, la direction de sera le point de ,
Deux droites et sont dites parallèles si les droites projectives associées ont même point à l’infini.
Soit l’équation de et , les droites d’équations et . Les droites , sont parallèles si et seulement si on a .
Si f est une forme définissant une droite et si a, b sont deux points, les droites et (ab) sont parallèles si et seulement si on a .
Dans le plan affine, on peut définir (indépendamment de toute structure métrique) la d’un vecteur de direction donnée.
On suppose qu’on s’est donné une équation de . Alors, le vecteur est un vecteur non nul de (qu’on appelle un de D), et si a, b sont deux points de , on appelle mesure algébrique du vecteur relativement à le nombre défini par la formule :
Exemples : situation 1 ()
Calcul du birapport: (voir article du même nom)
Soient , , , , quatre points de la droite image d’un plan vectoriel d’équation , .
Méthode 1 : (la plus courante)
Méthode 2 : Si est muni d’une base , , et si les vecteurs image de ces points ont pour coordonnées respectives , , et dans cette base, on a aussi :
Méthode 3 : (Très pratique )
Si et sont les équations de deux droites passant par et , alors:
Vérification :
et est un vecteur directeur de .
donc
donc
On aura aussi , et et pour finir:
Pour la méthode 2 on choisit , comme base de
Considérons maintenant les vecteurs, image de , a pour coordonnées dans ( , ), , aura pour coordonnées , et
donc !
Pour illustrer la méthode 3, on choisit (au hasard ?) et
on a bien et
.
Un autre exemple: parmi les applications projectives par excellence on trouve les incidences et les perspectives:
Soit une droite de ) et un point de , avec .
On appelle incidence l’ application qui à une droite passant par , associe l’unique point d’ intersection de et de , montrons à travers un exemple que cette application est une homographie.
Soit et , a pour équation avec soit
Prenons et comme base de , et et comme base de dont est l’image, le point d’ intersection de et de est donné par le calcul
=
…puis les coordonnées exactes du point d’intersection seront
Exemple, avec , , les coordonnées du point cherché sont :
!
est bien une homographie car où est l’application linéaire de dans définie par
= .
On appelle perspective de centre de sur .l’application : qui à associe l’unique point d’ intersection de et de , montrons à travers un exemple que cette application est une homographie.
, et .
Prenons et comme base de dont est l’image , et et comme base de dont est l’image
Soit un point de et son image dans , aura pour équation
Puis on calcule et on obtient =
…puis les coordonnées exactes du point d’intersection seront
est bien une homographie car où est l’application linéaire de dans définie par
la matrice
Remarque , on aurait pu remarquer qu’une perspective n’est rien d’autre que la composée de deux incidences…